Qui sommes-nous ?

En 1999, sous l’impulsion d’Alain Audouard, Président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Rhône, la coopération internationale s’est développée pour porter la qualité et les valeurs de l’Artisanat français à l’étranger.

« L’engagement à l’international de la CMA du Rhône, c’est avant tout un acte solidaire pour faire bénéficier aux artisans et chambres partenaires de nos expertises construites au fil du temps. Le compagnonnage artisanal et consulaire des artisans, la formation professionnelle et technique des jeunes pour une meilleure employabilité des jeunes, ici et là-bas. Partager ses compétences, son savoir-faire, ses valeurs, sa langue, c'est aussi partager une vision du monde profitable aux artisans français et à l'influence de la France dans le monde en général ! »

Alain AUDOUARD

Nos valeurs

  • L’entrepreneuriat comme base du développement local.
  • La transmission par l’échange de savoir-faire, l’élévation du niveau des compétences et la qualification professionnelle.
  • La solidarité par le partage du travail, des savoirs, des savoir-faire, et création de fraternités professionnelles.


Avec le développement humain universel au coeur des préoccupations.

Une histoire ancrée à l'international

Dès 1956, l'engagement fraternel des artisans de Lyon et de Cologne

Au milieu des années 1950, dans l’artisanat comme ailleurs, les blessures laissées par la Seconde Guerre mondiale sont encore vives. Le jumelage, réalisé en 1956 grâce à l’appui déterminant du bureau international de liaison et de documentation (BILD), des Chambres de métiers de Lyon et de Cologne, n’en est que plus beau. Une initiative restée longtemps unique en France !

Pourquoi Lyon et Cologne ? Divers points les rapprochent : une longue et marquante présence romaine dans chacune des deux cités, des fleuves qui serpentent dans la ville, la présence d’une figure tutélaire locale, d’un homme politique d’envergure nationale : Édouard Herriot et Konrad Adenauer, premier chancelier fédéral de la République fédérale d’Allemagne (RFA) de 1949 à 1963, et considéré comme le “père” de l’Allemagne contemporaine.

Surtout, il faut la volonté de quelques hommes pour tenter ce rapprochement, au nom d’une communauté de mêmes métiers réunis au sein d’un même type de Chambre pour nouer des contacts, les faire fructifier et les entretenir au fil des années. Vaste programme. Ce sont finalement les Lyonnais qui prennent l’initiative du rapprochement en organisant, en octobre 1956, le tout premier voyage d’une délégation de la CMA du Rhône à Cologne. Une visite rendue possible notamment grâce à l’appui du syndicat des artisans de la métallurgie. L’année suivante, les Kölners (habitants de Cologne) rendaient la pareille à leurs homologues lyonnais.

Cette démarche est très vite dupliquée : plusieurs dizaines de jumelages sont ainsi actés et même, à partir de 1962 (une année avant le célèbre traité de l’Élysée signé entre le général De Gaulle et le chancelier Adenauer), à des rencontres triennales nationales entre Chambres allemandes et françaises.

Des partenariats dans toute l'Europe...

Depuis 1956 donc, les deux Chambres de métiers de Cologne et de Lyon organisent annuellement un séjour d’apprentis au sein de leur région, au cours duquel ces jeunes effectuent un passage dans une entreprise, qui correspond aux métiers qu’ils apprennent. Quelques-uns réalisent même un séjour professionnel prolongé que des expositions “symétriques” permettent de valoriser : dès 1965 à Cologne et deux ans plus tard à Lyon. Les élus des deux Chambres se rencontrent au rythme biennal pour confronter leurs expériences, échanger sur leurs évolutions respectives et débattre de l’avenir. Ces contacts ont forgé une fibre internationale à la CMA du Rhône qui s’initie aux problématiques et potentialités des programmes européens. Ainsi, c’est grâce à sa jumelle, qui l’avait précédée dans cette voie, que la chambre lyonnaise se lance dans des dossiers européens de type Leonardo, en y associant à son tour son homologue. Citons les projets :

  • THERMIE en 1999 pour une veille technologique sur les différents modes de conception des systèmes photovoltaïques ;
  • Apprentis Europe interactifs (AEI) pour favoriser la mobilité des jeunes (étude des particularités nationales, réalisation d’un site Internet, initiation des jeunes et des employeurs en vue de l’envoi et de l’accueil d’apprentis étrangers, etc.) ;

  • DESIRE : développement de l’esprit entrepreneurial en Europe, via la création de modules de formation spécifiques ;

  • Europe des conjoints d’artisans (2005-2007) qui favorise la réalisation et l’expérimentation d’un module de formation européen pour les conjoint(e)s d’artisan ;

  • MOBILITE (2005) qui offre à des conjoints, grâce à un voyage en pays européen, de connaître et de comparer leur statut, leurs représentations culturelles et dispositifs de formation.

À partir de la fin des années 1980, de nouveaux partenariats sont noués : avec la Chambre de métiers de Diourbel au Sénégal en 1987-1988 (dans le cadre d’un appui technique et commercial initié par l’échelon français de l’APCM), avec la Chambre de métiers de Budapest en 1999. Des échanges commerciaux avec Varsovie sont également entrepris.

... et dans tout l'espace francophone

En 1999, une coopération décentralisée s’opère avec la Région de Rabat Salé Kénitra avec la formation professionnelle des artisans marocains, la formation des cadres de la Chambre régionale d’Artisanat et des cadres du Conseil régional de Rabat Salé Kénitra, l’accompagnement stratégique des chambres d’Artisanat de la région de Rabat Salé Kénitra puis de la Chambre régionale d’Artisanat de Rabat Salé Kénitra.

Ces discussions hors des frontières s’intensifient : développement d’actions de formation (appuyées par des financements européens) et économiques en vue d’ouvrir à l’artisanat rhodanien d’autres débouchés, la CMA du Rhône s’internationalise.

La notion de compagnonnage consulaire apparaît également, la CMA coopère avec des sites de plus en plus lointains et diversifiés : Liban (2007), Egypte (2009), Sénégal (2010), Burkina Faso (2012), Congo (2013), Mali (2014), Guinée (2015), Côte d’Ivoire (2017).

Mieux, mue par l’ambition d’aider ses ressortissants à conquérir de nouveaux marchés, la Chambre assure la participation expérimentale de groupes d’artisans à la Spring Fair de Birmingham comme à la Foire de printemps de Genève.

En matière d’exportation, tout reste à faire ; il faut s’organiser. La création d’une structure nationale de soutien, la FONDEXPA (Fondation pour le développement de l’exportation dans l’artisanat) – un artisan lyonnais remportera le grand prix national en 1995 – constitue le premier étage de la fusée. Il y en aura d’autres ; un jumelage avec une section de BTS commerce international dès 1988, des permanences de conseil spécialisé qui, en 1989, précéderont l’affectation d’un agent sur ce domaine à partir de 1991, avec la mise en place d’un fichier d’artisans exportateurs, etc.

Pour mémoire, l’année 1998 est marquée par l’opération EUROLYON, première rencontre d’affaires organisée entre 200 artisans issus de cinq pays de l’Union européenne : l’organisation des traductions demeure un grand souvenir pour ses responsables…

En vue du passage à l’euro, la Chambre de métiers s’organise pour offrir un programme de sensibilisation, d’information et de formation. Les Mardis de l’Europe dès 1991, l’intégration, en 1993, au Réseau des Euro Info Centres, la création de la Mission internationale en 2008, la formation GO EXPORT. 

Une nouvelle région tournée vers l'international

La CMA du Rhône est devenue CMA Auvergne-Rhône-Alpes depuis le 1er janvier 2021, et l’histoire continue avec une gamme de services qui s’est considérablement étoffée ces dernières années. On compte aujourd’hui, une dizaine de coopérations européennes et de mobilités pour les chefs d’entreprise succédant ainsi à celles organisées ces dernières années :

  • CAIRCOS : Apprentissage intergénérationnel (2010 à 2011, 18 mois)
  • SCORE : Efficacité énergétique (2010 à 2012, 30 mois)
  • GI LEARN : Label IGP (2013 à 2015, 24 mois)
  • WOMEN IN SMEs : Reconnaissance des compétences conjointes collaboratrices (2013 à 2015, 24 mois)
  • TEACH :  Formation métiers d’art, publics « difficiles » (2014 à 2016, 24 mois)
  • CRAFTMANSHIP+ : E-learning, innovation, création (2015 à 2018, 36 mois)
  • IPPON : Marchés publics (2017à 2019, 18 mois)
  • CREATE / Atelier des Métiers (2017 à 2019, 18 mois)
  • DuALPlus / Formation des Maîtres d’apprentissages, ambassadeurs (2018 à 2021, 36 mois)
  • MADAME / Egalité homme femme (2018 à 2021, 36 mois)
  • TRAPP / Mobilité de longue durée des apprentis (2019 à 2021, 24 mois)
  • ACCESS 3DP / impression 3D et artisanat (2020 à 2023, 30 mois)
  • ESTEEM / entrepreneuriat au féminin (2020 à 2022, 24 mois)

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