Historiquement, l’Europe était un continent où les économies fondées sur l’artisanat local étaient nombreuses. De nos jours, nous témoignons plutôt du dynamisme et de l’explosion des grosses entreprises qui occupent une grande place sur le marché, dans de multiples secteurs. Toutefois, il existe encore pléthore de micro, petites et moyennes entreprises qui maintiennent les traditions et la culture vivantes à travers leurs produits artisanaux. Ces dernières sont souvent composées d’une seule personne et spécialisées sur des marchés de niche, aux finitions haut-de-gamme et produits de luxe en raison de leur qualité et de la renommée dont elles jouissent à travers le monde. Ces marchés offrent aux jeunes des opportunités d’emploi merveilleuses, à condition qu’ils soient bien informés sur le secteur et correctement formés.

Cependant, le potentiel du secteur des métiers d’art est menacé par de nombreux obstacles. Les formations professionnelles disponibles traînent le pas face aux nouveaux changements issus des productions technologiques et du marketing. Les jeunes étudiants en métiers d’art manquent de compréhension quant aux sujets liés à l’administratif, la finance, la gestion de trésorerie et l’accès au crédit, pour réussir dans l’entrepreneuriat. Il y a également une nécessité d’augmenter l’attractivité des métiers d’art vis-à-vis des stéréotypes existant parmi la jeunesse. Enfin, bien que ces secteurs se concentrent essentiellement sur le fait-main, l’utilisation des technologies et des compétences en matière digitale a besoin d’être davantage intégré aux formations professionnelles.

La collaboration entre les entreprises, les centres de formation et l’enseignement supérieur est crucial pour que le secteur soit profitable à tous et pour surmonter les défis liés au digital, à l’environnement et aux évolutions socio-économiques.